Le spectre de la rose
Extrait de la pièce de Richard Martin "L'opéra des rats"
Dialogues de Léo Ferré
LE TOSCAN :
Tout est bien qui finit mal
Tout est mal qui ne finit pas
Et rien ne finit jamais
Au commencement il y avait le verbe
A la fin il n'y a que des fleurs sous le verbe
Des dents sous les fleurs
A croquer le rien de rien
Comme un plat de resistance
Et dans le cercle fermé de nos vissicitudes
Tout est bien qui finit mal
Adieu à tous
Adieu à la décharge
Et que vienne la vie donner la mort à qui voudra
Et que vienne la mort rendre la vie à qui pourra la vivre
Je rentre dans l'habitude et le confort de la solitude retrouvée
Je suis seul avec vous et vous êtes vous avec moi
Le silence s'arrête pour donner le temps à la parole
Et la parole vous crevera les yeux
Parce que je parle à ce que vous voyez
Aux orages de folie qui donnent la main à l'habitude
Au savoir se tenir debout malgré tout
Dans la folie dans l'exaspération des mots lancés comme ça au hasard
Je t'aime toi qui part je t'aime toi qui reste
Comme la mer s'en va là-bas
Au bout de la marée au bout de rien
Vers l'azur en vacances
Et que durent vos vacances éternellement
Et que durent vos vacances éternellement
Je suis Nijinski Nijinki
Je saute regarde
Et qui s'invente des mirages
Je saute regarde
Regarde la rose qui monte qui monte
Et qui n’en finit pas de monter sans faner jamais
Je suis le miracle et Dieu c’est moi
Je saute regarde
Regarde la rose qui monte qui monte
Et qui n’en finit pas de monter sans faner jamais
Je suis le miracle et Dieu c’est moi
Je suis Nijinski c’est moi
Je saute regarde
Je suis l'oiseau sans aile et qui s'invente des mirages
Je saute regarde
Regarde la rose qui monte qui monte
Et qui n’en finit pas de monter sans faner jamais
Je suis Nijinsky Nijinsky voilà
Regarde je saute
Je suis le miracle et Dieu c’est moi
Je suis le miracle et Dieu c’est moi
Je suis le spectre de la rose
Et hop !
Tout est bien qui finit mal
Tout est mal qui ne finit jamais
Et rien ne finit jamais
Au commencement il y avait le verbe
A la fin il n’y a que des fleurs sous le verbe
Des dents sous les fleurs
A croquer le rien de rien
Comme un plat de resistance
Et dans le cercle fermé de nos vissicitudes
Tout est bien qui finit mal
Adieu à tous
Adieu à la décharge
Et que vienne la vie
Donner la mort à qui voudra
Et que vienne la mort
Rendre la vie à qui pourra la vivre
Je rentre dans l’habitude
Et le confort de la solitude retrouvé
Je suis seul avec vous
Et vous êtes vous avec moi
Le silence s’arrête
Pour donner le temps à la parole
Et la parole vous crevera les yeux
Parce que je parle
A ce que vous voyez
Aux orages de folie
Qui donnent la main à l’habitude
Au savoir se tenir debout malgré tout
Dans la folie
Dans l’exaspération des mots
Lancés comme ça au hasard
Je t’aime toi qui part
Je t’aime toi qui reste
Et vous partez
Sous le vent de mon souffle
Comme la mer s’en va là-bas
Au bout de la marée
Au bout de rien
Vers l’azur en vacances
Et que durent vos vacances éternellement
Je suis Nijinski
Regarde
Je saute
Regarde
Je suis l’oiseau sans aile
Et qui s’invente des mirages
Je saute
Regarde
Regarde la rose qui monte
Qui monte
Et qui n’en finit pas de monter
Sans faner jamais
Je suis le miracle
Et Dieu c’est moi
Je suis le spectre de la rose
Et hop !
Je t’aime toi qui part
Je t’aime toi qui reste
Et vous partez
Sous le vent de mon souffle
Comme la mer s’en va là-bas
Au bout de la marée au bout de rien
Vers l’azur en vacances
Et que durent vos vacances éternellement
SALUT