1948

Diffusions radiophoniques

Paris
Léo Ferré
13 février 1948 Monaco - Léo Ferré piano

Les grandes vacances
Léo Ferré
5 juillet 1948 Monaco - Léo Ferré piano

Le métro
Léo Ferré
15 juillet 1948 Monaco - Léo Ferré piano

La rengaine d'amour
Léo Ferré
15 juillet 1948 Monaco - Léo Ferré piano


Les cabarets

Passage au Boeuf sur le toit, au caveau de la Terreur (futur Caveau de la Huchette) puis au cabaret Le Quod Libet, ouvert par Francis Claude, rue du Pré-aux-Clercs.
Parmi ses nouvelles chansons figure Mon Général (virulent pamphlet adressé au Général de Gaulle).
Source : ???


Cave de Saint-Thomas

Léo habite dans l’hôtel Saint-Thomas-d’Aquin donc sur place et c’est là que Francis Claude et Léo écriront L’île Saint Louis.
Source : extrait du livre "Le cabaret rive gauche"


Léo Ferré, Regards 17/09/1948
Fichier PDF Regards du 17/09/1948
• « Dans la chaleur de la cave de Saint-Thomas, les chansons de Léo Ferré jettent un froid »

Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage

Francis Claude le fait également participer aux émissions qu’il produit à la Radio nationale l’amenant à écrire de nouvelles chansons pour l’occasion : Paris, La rengaine d’amour…
Ensemble, ils signent L’île Saint-Louis (bientôt créée par Renée Lebas), Le métro et Chacun sa chance.


Le Quod Libet

Le Quod Libet

Le cabaret « Le Quod Libet », 3 rue du Prè-aux-Clercs dans le sous-sol de l’hôtel Saint-Thomas d’Aquin que Monique Claude et Maurice Biraud découvrirent au début de l’année 1948, un caveau vouté prêt à recevoir une soixante de spectateurs. Francis Claude, l’époux de Monique, réalisateur de radio dans la journée, acteur le soir, se fit tout d’abord tirer l’oreille ; il n’était pas très motivé pour s’embarquer dans une aventure qui présentait quelques risques… Un cabaret de plus dans ce quartier était-ce bien raisonnable ?
Après mille tergiversations et après que le propriétaire, un indochinois, ami des poètes, eut proposé un loyer aux conditions très raisonnables et accepté qu’on décroche du mur des tableaux que Francis détestait, l’affaire fut conclue.

Tandis qu’un jeune peintre hongrois, Gabriel Terbots, peintre (1918-1992) dit Tchekov décorait la salle et tapissait le fond de la scène au moyen de vieux journaux sur lesquels il peignit, à coups de larges touches noires, un Saint Thomas d’Aquin impressionnant, Monique, Francis et Claude se creusaient la tête pour trouver un nom à leur établissement. C’est un dominicain, le Révérend Père Bruckberger, conseiller technique du film de Robert Bresson « Les anges du péché » et client de l’hôtel Saint-Thomas-d’Aquin qui proposa l’expression « Quod Libet ».

Elle présentait trois avantages, le premier, c’était l’hommage rendu aux travaux de Saint Thomas d’Aquin, le deuxième la traduction de « Fais ce qui te plait » qui annonçait l’esprit de liberté et le troisième la confusion auditive avec le mot « quolibet » c’est-à-dire plaisanterie, gouaille etc. On ne pouvait trouver une enseigne plus suggestive…

L’un des premiers artistes qui montèrent sur la scène improvisée du « Quod Libet », fut un inconnu pauvre, très pauvre, anarchiste farouche, qui, rentrant d’une tournée de six mois en Martinique où il n’avait touché que 22 cachets misérables, couchait dans un hôtel miteux et mangeait de temps en temps. Il s’appelait Léo Ferré.
La seconde artiste engagée par Francis Claude fut la jeune chanteuse Catherine Sauvage. De longs cheveux roux, une robe de bure, les pieds nus dans des spartiates, une présence agressive, une voix à la fois chaude et rauque qui sait aussi se faire tendre, elle sentait la révolutionnaire à 20 lieues.
Source : extrait du livre « Le cabaret théâtre » 1945-1975


D'autres passages

Le noctambule

Il passe également aux Noctambules en compagnie de Bernard Lavalette.

Participation aux soirées du Comité National des Écrivains.

Enregistrements au Chant du Monde, de plusieurs 33 tours, restés longtemps inédits.

Il chante au cabaret La poubelle ouvert à Ixelles par Jo Dekmine

Source : livre « Vous savez qui je suis maintenant » p144, extrait de l’émission de radio belge de Face et de profil 1975

Renée Lebas

Extrait du journal « Je chante » n° 19
Renée Lebas

Je chante : En 1948, vous rencontrez Léo Ferré. Vous avez été une de ses premières interprètes ?

Renée Lebas : Sa première interprète. J’ai chanté « Elle tourne et se nomme la terre » dans un spectacle à l’ABC, en 1947-48, où Mitty Goldin, qui semblait m’aimer beaucoup, m’avait engagé pour mon premier contrat. C’est la première fois que Léo Ferré était chanté sur scène.
Je l’avais rencontré quelques temps auparavant au cabaret Quod Libet et j’avais été séduite par son talent.
…/…
A propos de Léo Ferré, j’ai retrouvé une partition manuscrite de L’île Saint-Louis sur laquelle, en novembre 1948, il m’avait fait une dédicace :
« À Renée Lebas, pour qu’elle fasse comme l’île, qu’elle nous revienne toujours. »


Top page