
L'imprudence des mots
A l'occasion du dernier album d'Alain Bashung "L'imprudence" nous lisons dans toute la presse des articles élogieux avec des références à Ferré et Gainsbourg.
Ferré ?
Parlons-en.
Où étiez-vous, tous, quand Léo faisait paraître ses disques ?
C'est facile, maintenant, de reconnaître le génie par personne interposée.
Mais Bashung s'y refuse et nous l'en remercions (voir ci-dessous).
Il faut bien le dire, Léo sortait tous ses albums dans
l'indifférence quasi générale (à part les journaux dits spécialisés)
Voici les notes délivrées par Télérama (F = indice de qualité) :
4F = "Et basta"
2F = "La violence et l'ennui" (21 janvier 1981)
2F = "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans" (18 mars 1987).
Il aurait bien aimé, lui aussi, être encensé unanimement pour ses talents de musicien et de poète. Alors ? N'avez-vous pas honte ?
Extrait de l'article de 4 pages dans Télérama consacrée à la sortie du nouvel album de Bashung "L'imprudence" :
" Alain Bashung : Léo Ferré, j'aimerais bien lui arriver à la cheville"
"Ferré me hante parce qu'il a réussi des choses magnifiques, donner du souffle
à la poésie, trouver une nouvelle voie (voix ?) poétique.
J'aimerais bien lui arriver à la cheville. Il a enregistré un album entier
avec une seule chanson, Et... basta! Il ne devait pas écouter son directeur artistique...
En même temps, il plaisait aussi aux gamins...."