La musique souvent me prend comme... "l'amour"

Comme tu nous l'as toujours dit à la fin de tes récitals "tu nais tout seul, tu meurs tout seul, entre les deux dates il y a des faits divers et je te souhaite de pouvoir les choisir". Pour toi aussi, il y a eu le pire et le meilleur dans ta vie d'artiste et l'année 75 les a malheureusement réunis. Le meilleur c'était ta joie de diriger un orchestre en mêlant la musique de Beethoven et de Ravel à celles de tes chansons, le pire , le tollé des critiques dont le but évident était de te démolir. "Quand la multitude s'acharne sur un homme seul, il s'agit souvent d'une farouche grandeur lâchement redoutée" comme le disait G. Papini dans son "Dante vivant". Le livre "La musique souvent me prend... comme l'amour" présente des textes tirés des émissions radiophoniques "Musiques byzantines". Ils sont une démonstration magistrale de la connaissance et de l' intelligence sans faille qui était la tienne dans le domaine de la musique dite "classique" et engloutissent dans leurs flots l'article de ce critique de France-Soir qui t'a fait si mal.

Faîtes qu'il ne reste dans ton esprit que ce bonheur incommunicable et les milliers d'ovations sans cesse renouvelées.

SCL