La rue n°10, 1er trimestre 1971
Source : Merci à Alain Lochon pour ce partage.
04.01 : En 1971, le chanteur compositeur et interprète Léo Ferré avait enregistré quatre entretiens pour l'émission "Profils" dans lesquels il évoquait sa vie et son oeuvre.
En 1971, le chanteur compositeur et interprète Léo Ferré avait enregistré quatre entretiens pour l'émission "Profils" dans lesquels il évoquait sa vie et son oeuvre. Dans cette première partie, il était question de son roman autobiographique "Benoît Misère".
L'émission "Profils", en 1971, recevait Léo Ferré pour une série d'entretiens en quatre épisodes dans lesquels il évoquait sa vie et son oeuvre. Dans cette première partie il était question de son roman autobiographique Benoît Misère. Il expliquait, à propos du thème de ce livre :
J'ai voulu écrire ce livre pour mettre à nu la solitude d'un enfant. Et la solitude d'un enfant n'est pas partageable, surtout celle d'un enfant artiste. Evidemment il s'agit de moi, je raconte à travers des choses revues et inventés, mon enfance à moi. C'était moi le petit Benoit, c'est donc un enfant artiste, et donc un enfant seul [...] Misère c'est un jeu de mot et puis c'est la misère psychique, qui est abominable.
Dans la suite de l’entretien il évoquait ses différentes pratiques artistiques, la musique, l'écriture de chansons, l'écriture de livres et les comparait. Il se sentait plus tranquille devant sa feuille blanche que sur scène. Il trouvait plus facile d’écrire un livre plutôt qu'une chanson.
Profils - Entretien avec Emile Noel - France Culture
(Rediffusion partielle du 12/06/2016)
Source : www.franceculture.fr
06 au 10.01 : Récitals à La Mutualité
France Soir du 06/01/1971
Léo Ferré : "Je sens qu'un jour un fou me descendra en scène"
Spectacles, par Colette Chaduteau
Le Nouvel Observateur du 11 au 7 janvier 1971
• Léo Ferré : Amour, Anarchie II
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
22.01 : Le devoir, 1910- (Montréal), vendredi 22 janvier 1971
• Disques - Publicité
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Le troisième oeil, émission du 30/01/1971, notice descriptive
Titre propre : Le prix d'une vie : Les enfants de la guerre
Résumé : .../... Catherine Sauvage devant piano chante : C'est ainsi que les hommes vivent de Léo Ferré - elle interprète une autre chanson - l'assistance applaudit. .../...
Le Figaro du ??/01/1971
Léo Ferré 71
Le Music-Hall, par Paul Carrière
Couverture du programme
Source : Passage Léo Ferré
Revue publiée par le Centre d'Ètude théâtrales de l'Université de Louvain
Tournée organisée par le Centre Culturel de Louvain, sous le patronage de Coca-Cola.
(6 concerts du 25 au 31 janvier)
Rock & Folk N°48 de janvier 1971
Léo Ferré
par Philippe Parigaux
Le Provençal du 3 février 1971
• Léo Ferré (du 15 au 20 février) au Théâtre Toursky
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
11.02 : La presse, 1884- (Montréal), 11 février 1971, F. Spec
• Ferré : le n°1 était meilleur
Les bons les mauvais, par René Homier-Roy
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
12.02 : Le polyscope Vol.IV n°14 Vendredi 12 février 1971
• Le (n+1) ième train - À Léo Ferré
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
14.02 : Centre culturel de Seraing (Belgique)
Couverture du programme
Source : Passage Léo Ferré
Le samedi 14, Ferré se produit au Centre culturel de Seraing (Belgique).
Le Provençal du 16 février 1971
• Au Théâtre Axel Toursky - Léo Ferré - Le beau cri d'un grand poète
par Riou Rouvet
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
Six jours au théâtre Toursky que vient d’ouvrir Richard Martin.
18.02 : De soleil et d'azur - Magazine régional des Arts n°114 - Léo Ferré au Théâtre TOURSKY.
De soleil et d'azur du 18/02/1971, notice descriptive
Intertitre : Léo Ferré au Théâtre Toursky
Le Provençal ??? du 21/02/1971
• Léo Ferré enfin seul
par Pierre Roumel
Source : Merci à Alain Lochon pour ce partage.
Le Provençal-dimanche du 21 février 1971
• Léo Ferré enfin seul
par Pierre Roumel
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
25.02 : Le devoir, 1910- (Montréal), jeudi 25 février 1971
• Disques - Publicité
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
26.02 : Mutualité (Paris)
Couverture du programme
Source : Passage Léo Ferré
Le journal L'Idiot international dans son numéro 15, daté mars-avril 1971, lance un appel au meurtre sur Léo.
La police faisait le contrôle
Léo Ferré à Lille
Les rats par ??? - L'Idiot International N°15 du 10 mars au 7 avril
http://leo-ferre.eu/html-i/idiot1.html
&
http://leo-ferre.eu/html-i/idiot2.html
13.03 : Ici Radio-Canada, 1966-1985, 13 mars 1971
• Au temps du 78 - TV
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Extraits avec seulement Léo Ferré
Émission complète
Les Maudits, émission du du 20/03/1971, notice descriptive
Résumé : Émission avec des poèmes de Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, Apollinaire, Laforgue, Verhaeren, et Garcia Lorca sont récités et chantés en alternance par Léo Ferré (chansons) et Jean-Marc Tennberg.
20.03 : Ici Radio-Canada, 1966-1985, 20 mars 1971
• Du pays de France - Radio
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Le Monde du 25 mars 1971
• Léo Ferré
Chanson
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
26.03 : Mutualité (Paris)
Couverture du programme
Source : Passage Léo Ferré
27.03 : Ici Radio-Canada, 1966-1985, 27 mars 1971
• Variétés de Moncton - Radio
• Toute une gamme qui se termine sur un point d'orgue
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
28.03 : Photo-journal, 1937-1978, dimanche 28 mars 1971
• Les grandes capitales
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Le Monde du ??/03/1971
Jean-Roger Caussimon
Les variétés par Claude Sarraute
Léo intente une assignation en divorce.
Diapason d'avril 1971
• Léo Ferré, le trop chrétien ?
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
Europe n°504-505 d'avril-mai 1971
• Léo Ferré : Benoît Misère
par Georges Coulonges
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
17.04 : Le devoir, 1910- (Montréal), samedi 17 avril 1971
• (Benoît Misère) Publicité
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Visages et paysages - Jean Pierre Chabrol et Léo Ferré, émission du du 10/04/1971, notice descriptive
Titre collection : Midi variétés
Notes du titre : Diffusé en 1972 non plus dans la collection MIDI VARIETES mais directement dans VISAGES ET PAYSAGES.
Diffusé en 1974 en remplacement d'un SPECIAL CORSE
Résumé : Maguy Roubaud s'entretient avec Jean-Pierre Chabrol dans son mas de Chamborigaud, au dessus d'Alès, à propos de la sortie d'un de ses livres ; il souligne l'importance de la publicité pour la popularité d'un artiste. Il évoque les souvenirs de son ami Pierre Mac Orlan ; à cette conversation se joint son ami Léo Ferré, qui chante Les Artistes.
Le Monde du 13 mai 1971
• La souscription de "politique-Hebdo"
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
22.05 : Ici Radio-Canada, 1966-1985, 22 mai 1971
• Du pays de France - Radio
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Télépro du 30 mai au 5 juin 1971
• D'où viens-tu Léo Ferré
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
02.06 : La presse, 1884- (Montréal), 2 juin 1971, Cahier E
• À Terre des Hommes cet été, grands noms et petits prix
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
04.06 : concert avec les Zoo aux Halles à Paris (pochette de l’album La solitude)
Le Monde du 11 juin 1971
• Sous le titre "Poètes vos papiers"...
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
10.06 : La presse, 1884- (Montréal), 10 juin 1971, C. Spec
• Charlebois s'empare du bâton... et compte !
par Ingrid Saumart
10.06 : La presse, 1884- (Montréal), 10 juin 1971, Page(s) corrigée(s)
• Disques - Publicité
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Enregistrement de La chanson du mal aimé (première partie)
(Note SCL : Émission de télévision Midi variété vingt quatre heures sur la 2 du 12/06/1971)
Léo Ferré au regretté Studio Hoche (début juin 1971) enregistrant "La chanson du mal-aimé" (poème de Guillaume Apollinaire, musique, direction d'orchestre et chant : Léo Ferré, soprano soliste : Janine de Waleyne).
C'est certainement l'une des plus grandes oeuvres portées par un chanteur français. Vous pouvez l'écouter en intégralité ici : https://www.youtube.com/watch?v=2zgL3TRGXWA
Le choeur était constitué de choristes lyriques et de choristes de variétés ayant eu pour la plupart une formation classique. On peut apercevoir "de loin" sur la vidéo Michelle Dornay et Jean Cussac (et, sur des agrandissements photo, André Meurant).
(Pour rappel, mon portrait de Janine de Waleyne, vocaliste de Ferré, Brel, Baden-Powell, Boby Lapointe, etc.
http://danslombredesstudios.blogspot.fr/…/janine-de-waleyne…
La page Facebook officielle de Léo Ferré : https://www.facebook.com/leo.ferre.officiel/ )
Source : Facebook Dans l'ombre des studios
12.06 : émission de télévision Midi variété vingt quatre heures sur la 2 : Léo en train d’enregistrer La chanson du mal-aimé (3mm 21s)
Léo Ferré chef d'orchestre, émission du 12/06/1971 , notice descriptive
Titre collection : Vingt-quatre heures sur la Deux
Résumé : L'orchestre des Concerts Lamoureux répète sous la direction de Léo Ferré La complainte du mal aimé de Guillaume Apollinaire sur une musique de Léo Ferré.
ITW de Léo Ferré qui explique que diriger un orchestre "c'est faire l'amour dix mille fois". Il qualifie les musiciens contemporains de fruits secs et la musique d'aujourd'hui de "dégueulasse".
Léo Ferré chante en studio d'enregistrement le texte d'Apollinaire.
Nombreux concerts, souvent perturbés, avec Paul Castanier et les Zoo.
19.06 : Le soleil, 1896- (Québec), samedi 19 juin 1971
• À Terre des Hommes - Les grands du spectacle
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Léo Ferré : « Sans les jeunes, je n’aurai plus de public. »
Un jour de juin 1971, dans un café voisin des studios Barclay de l’avenue Hoche, à Paris, Léo Ferré explique à François Ayral (mon pseudonyme pour l’hebdomadaire Pop-Music) son travail de mise en musique de La chanson du mal-aimé de Guillaume Apollinaire, tout en répondant à diverses autres questions.
Quelques jours plus tôt, dans les anciennes Halles de Paris (au sous-sol d’un pavillon Baltard en voie de démolition), il a donné son premier concert avec le groupe Zoo. Lors de notre rendez-vous, Ferré, en blouson de cuir noir (c’est l’époque où il vient d’acquérir à Nice la Honda CB 750 avec laquelle il roulera si peu), est accompagnée d’une attachée de presse de chez Barclay. Il fume des Celtiques et boit un demi en discutant dans le brouhaha, mais tout cela avec une grande courtoisie envers l’interviewer quelque peu intimidé. La conversation, non seulement nous en apprend sur l’état d’esprit du chanteur à ce moment-là, mais en outre elle reflète assez fidèlement l’ambiance, les préoccupations artistiques et politiques de la France du début des années 1970.
Pop-Music, créé et dirigé par Frank Lipsik, a duré environ trois ans, de 1970 à 1972. Ce magazine était conçu comme une sorte d’équivalent français du Mélody Maker, modèle anglais célèbre pour son sens commercial de l’actualité musicale et son absence d’oeillères. Ainsi et à son image, Pop-Music publiait chaque semaine un classement des ventes de disques, pop, rock et variétés (françaises ou internationales), tous genres confondus, et pouvait faire sa une et ses pages principales, tour à tour, sur Bob Dylan et sur Johnny Halliday, sur les Beatles et su Mikis Theodorakis, sur BB King et sur Richard Anthony, sur Michel Polnareff et sur Georges Brassens. La dernière année, ce journal a eu droit à une édition en couleurs, sous le titre Pop-Music Superhebdo. Mais il n’a pas résisté aux difficultés financières inhérentes à ce genre d’entreprise, ni à un public français souvent divisé en chapelles.
Voici un document de collection : une interview de Léo Ferré publiée, en page 19, dans le numéro du 24 juin 1971 de Pop-Music.
- François AYRAL (alias Jacques VASSAL) : Léo Ferré, vous avez chanté vendredi dernier aux Halles, pour un concert au profit du journal Politique-Hebdo, avec le groupe Zoo. Et maintenant, vous allez diriger un orchestre symphonique pour l’une de vos oeuvres…
- Léo Ferré : J’ai enregistré avec un orchestre symphonique (71 musiciens). Le disque sortira à la rentrée. Il s’agit de La chanson du mal-aimé d’Apollinaire, composé en alternance de passages chantés et de récitatifs.
- Seriez-vous un musicien « classique » ?
- Qu’est-ce qu’on entend par musique « classique » ? En fait, la musique électronique dite contemporaine a peut-être élargi le public, mais elle a aussi saturé les gens. Il est vrai également que les Français ne sont pas mélomanes… Je crois qu’il n’y a plus de frontières, peut-être surtout grâce au mot « pop », qui fait avaler bien des pilules. Il y a des gens qui ont du talent, et d’autres pas du tout. Je pense qu’on peut associer la musique pop et la symphonique. C’est une chose que j’aimerais réaliser. Ça s’est déjà fait, par exemple Deep Purple, mais ce n’est pas très convaincant. Je voudrais, en fait, inverser les rapports entre les musiciens et le public : que le chef d’orchestre ne tourne pas le dos à la salle et que l’orchestre soit de biais. Parce qu’on va encore au concert comme en 1830, il ne se passe rien de visuel. Si je réalise ce projet, vous verrez que je serai très vite copié.
- Pourquoi Zoo, alors ?
- Là, j’ai eu un choc extraordinaire. J’avais déjà enregistré avec eux en studio, mais ça n’a rien à voir avec le fait de jouer avec eux sur scène, en public, chose qui m’arrivait pour la première fois. D’habitude, je me trouve seul sur scène pendant deux heures, et c’est dur. J’ai envie de le refaire, par exemple, à la Mutualité que j’ai louée pour un soir en novembre prochain.
- Comment concevez-vous « l’engagement » politique dans vos textes ?
- En montrant nos idées, nous nous montrons nous-mêmes. L’écrivain ou le journaliste, il donne son papier au marbre et le public ne le voit pas. Mais le chanteur, lui, exprime des idées, directement, et qui peuvent choquer les gens. À partir de ce moment, ce ne sont plus les idées de Léo Ferré mais celles du type habillé en noir, devant les gens, et il faut qu’il se batte.
- Ce concert, vous l’avez fait au profit du journal Politique-Hebdo dont l’engagement, pour être à gauche, n’en est pas moins différent du vôtre. Pourquoi ?
- Je suis contre les gens de droite, pas contre les « gauchistes ». Ce mot est une appellation rendue publique par le Parti communiste. J’ai bien fait une chanson pour La Cause du peuple, bien que je ne partage pas leurs idées. Mais la liberté de la presse est pour moi une chose essentielle, et puis j’aime bien Politique-Hebdo. Je trouve que c’est un journal bien fait. À une époque, j’ai prêché le désengagement, mais aujourd’hui ce n’est plus possible. À Mulhouse, il y a un ouvrier de chez Peugeot qui a été licencié et il ne trouve plus de travail, je vais chanter samedi dans un gala pour lui.
- Comment un chanteur « intellectuel » peut-il se comprendre avec les ouvriers ?
- Un ouvrier, quand je vois ses mains, que je l’imagine travaillant dans des conditions précises, eh bien ! j’ai honte de mener la vie que j’ai. Le type de Mulhouse m’a demandé de faire quelque chose pour lui, je n’étais pas libre ce jour-là, mais je lui ai dit que je reviendrais dès que possible. Cela dit, ce n’est pas pour ça que demain je vais faire des tournées d’homme politique, ni entrer dans un parti, ce qui reste contraire à ma position.
- Avez-vous des discussions avec les ouvriers et le public en général ?
- Plus maintenant. Avant, oui, mais ça finissait souvent mal. Il y avait toujours un ou deux gars qui venaient pour m’engueuler. Alors maintenant, à la fin du récital, je sors tout de suite et je suis dans la rue avec les gens.
- Quel est pour vous exactement le rôle d’un chanteur « engagé » ? Aux Etats-Unis, un type comme Tom Paxton estime que ses chansons ne peuvent changer le monde, mais que c’est son devoir d’homme d’exprimer la révolte.
- Quand vous plantez des graines, des fois ça pousse, des fois pas. Je crois que des idées envoyées comme ça dans la tête des gens, à l’aide de la musique qui est une grande violenteuse de consciences, ça finit par rentrer. Je m’en aperçois souvent par le courrier que je reçois ; et les gens qui répètent que de toute façon, rien ne change, alors « pas la peine d’agir » il y en a beaucoup et c’est désespérant.
- N’auriez-vous pas envie de chanter en plein air ou dans la rue ?
- D’abord, dans la rue, je n’ai pas le droit. Il me faudrait prendre une licence de camelot. Et puis, vous ne trouvez pas qu’il y a assez de spectacle dans la rue ? Quand j’étais gosse, en sortant du cinéma, j’étais triste en reprenant contact avec la réalité quotidienne. L’art, c’est un mensonge élégant : ça fait passer le reste.
- Oui, mais si l’art est un défoulement, il y a alors risque d’acceptation du refoulement de la vie quotidienne ?
- Par exemple, quand je passe à la télévision, je ne la regarde pas et quand je me promène dans la rue, je vois des gens qui ne sont pas non plus en train de la regarder et qui continuent à vivre. Tenez, quand je passe à Bobino, je vois peut-être au maximum, à tout casser, si c’est bourré, cinquante mille personnes en quatre ou cinq semaines. Qu’est-ce que c’est par rapport aux millions de gars qui continuent à vivre ? Il y a aussi celui qui reçoit le spectacle chez lui, passivement, par l’intermédiaire de la télévision, et je pense que la télé est une entreprise très dangereuse.
- Avez-vous senti un rajeunissement dans votre public ?
- Moi, j’ai changé beaucoup, pas dans mes conceptions, mais dans la manière de les exprimer. Il est vrai que Mai 68 m’a ouvert une porte, et ainsi j’ai des chansons qui ont l’air nouvelles, que je rechante actuellement alors qu’en fait, je les avais écrites souvent il y a dix ans. S’il n’y avait pas de public jeune, justement, maintenant je n’aurais plus personne, plus de public. Les autres ont vieilli, ils « n’ont plus de couilles », ne baisent plus et ça les fait chier, mes chansons maintenant, et ils attendent la retraite. En 68, vraiment, j’ai eu 20 ans. Il est beaucoup plus important pour moi de convaincre un mec de 18 ans qu’un de soixante. La jeunesse actuelle s’est libérée toute seule, il y a une transformation incroyable.
- Pensez-vous continuer encore longtemps la scène et le chant ?
- Je m’arrêterai quand je ne serai plus capable. Ça m’amuse toujours d’écrire de la musique, mais je n’aime pas me montrer en public. Depuis mes débuts, ça m’a toujours embarrassé.
- Que pensez-vous de l’avenir de la situation politique en France ?
- Je suis très pessimiste. Il faudrait voir en Amérique, où beaucoup de gens disent que ce sont eux qui vont faire la révolution. En France, c’est le dernier pays bourgeois qui se défendra. C’est un pays où les bourgeois tuent. Ici, les structures sont faites de sorte que les gens soient dociles. Un jour, on a posé à Brassens le problème du fric, il a eu une très bonne réponse : « Quand les gens nous payent pour nous voir, ils payent, nous n’escroquons personne et c’est un cadeau qu’ils nous font. » Par contre, mettez MM. Pompidou, Nixon, Agnelli (le patron de Fiat en Italie) et dîtes-leur : « Gagnez de l’argent avec ce que vous faîtes vous-mêmes, et non avec le boulot des autres. » Eh bien ! ils crèvent. Nous, on vit avec notre boulot, ce qu’on a écrit. Et moi, mes droits d’auteur ne reviennent et ensuite ils resservent à cette même société. Les gens sont disciplinés dans les villes parce qu’ils sont en perpétuel danger, si on veut c’est le conditionnement, il n’y a pas que Pavlov qui conditionnait les chiens. Nous sommes tous des chiens, en fait, moi quand je vois une belle fille qui me plaît, il me vient l’eau à la bouche. C’est pas du conditionnement, ça ?
- S’il y avait une révolution en France, descendriez-vous dans la rue vous battre ?
- Oui, il me semble que ça ne ferait pas de question, parce que je suis un homme (mise à part la technique : il faut apprendre à jeter des pavés). Non, j’aurais probablement peu, mais je le ferais quand même.
24.06 : Pop Music Superhebdo n°65 juin 1971
• Léo Ferré la voix sans maître
de Jacques Vassal
Source : Léo Ferré, la voix sans maître - Jacques Vassal (Entretien 1)
25.06 : La presse, 1884- (Montréal), 25 juin 1971, B. Spec
• Léo Ferré, "Avec le temps"
Les bons les mauvais, par René Homier-Roy
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Il compose la musique du film L’albatros de Jean-Pierre Mocky
30.06 : Le Courrier de St-Hyacinthe, 1853-, 30 juin 1971, Cahier A
• Palmarès CKBS
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Extra de juillet 1971
• Léo Ferré
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
Dans La Rue n° 11, daté du 3ème trimestre, est publié le poème Le silence ne téléphone jamais.
La rue n°11, 3ème trimestre 1971
Source : Merci à Alain Lochon pour ce partage.
03.07 : Le soleil, 1896- (Québec), samedi 3 juillet 1971
• Jazz et chansons
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
10.07 : Le soleil, 1896- (Québec), samedi 10 juillet 1971
• Louis Armstrong 1900-1971 - Dieu est nègre
par Jean Giroux
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
17.07 : La presse, 1884- (Montréal), 17 juillet 1971, D. Arts et lettres
• La plus grande scène du monde
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
17.07 : La tribune, 1910-, 17 juillet 1971, Cahier 2
• Sur la scène du spectacle
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
17.07 : L'Action, 1962-1971, mardi 20 juillet 1971
• Quelques mots...
par Georgette Lacroix
• Les Deux-Roses... et les deux Monique
par Georgette Lacroix
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
24.07 : L'Action, 1962-1971, samedi 24 juillet 1971
• Benoît Misère - Léo Ferré
Arts et littérature, par Georgette Lacroix
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
24.07 : Le soleil, 1896- (Québec), samedi 24 juillet 1971
• Théâtre de la cité universitaire
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
26.07 : L'Action, 1962-1971, lundi 26 juillet 1971
• Léo Ferré - Au théâtre de la cité universitaire
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
L'Express du 26 juillet au 1er août 1971
• Léo le fidèle
Disques, par Danièle Heymann
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
27.07 : L'Action, 1962-1971, mardi 27 juillet 1971
• Quelques mots...
de Georgette Lacroix
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
31.07 : La tribune, 1910-, 31 juillet 1971, Cahier 2
• Sur la scène du spectacle
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
02.08 : L'Action, 1962-1971, lundi 2 août 1971
• Quelques mots...
de Georgette Lacroix
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
02.08 : Photo-journal, 1937-1978, du 2 au dimanche 8 août 1971
• En deux mots
• Petits et grands secrets
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
03.08 : Le devoir, 1910- (Montréal), mardi 3 août 1971
• Léo Ferré Place des Nations - Publicité
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
06.08 : La presse, 1884- (Montréal), 6 août 1971, Cahier A
• Demain à Terre des Hommes
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
07.08 : La tribune, 1910-, 7 août 1971, Cahier 2
• Sur la scène du spectacle
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
07.08 : L'Action, 1962-1971, samedi 7 août 1971
• Léo Ferré
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
07.08 : Le soleil, 1896- (Québec), samedi 7 août 1971
• Le cahier des arts
• Le feu sacré de la jeunesse
Spectacles / Léo Ferré, par Martine Corriveault
• À Québec aujourd'hui
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
07.08 : Récital en plein air à Montréal devant 700 jeunes
09.08 : La presse, 1884- (Montréal), 9 août 1971, Cahier A
• Léo Ferré leur en jette plein les dents et s'en va
Variétés, par Rudel-Tessier
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
10.08 : L'Action, 1962-1971, mardi 10 août 1971
• Léo Ferré - Le spectacle de la saison
par Georgette Lacroix
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
12.08 : La presse, 1884- (Montréal), 12 août 1971, C. Spec
• Spec sait tout
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Publication de Perdrigal et de Le Silence ne téléphone jamais.
Installation à Castellina in Chianti.
Source sandonatino.com
22.08 : Photo-journal, 1937-1978, dimanche 22 août 1971
• Jacques Salvail
La revue du spectacle, par Pierre Brousseau
• Studio 33-45
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
04.09 : Le nouvelliste, 1920-, 4 septembre 1971, Cahier 2
• Centre Culturel de Shawinigan
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
10.09 : Émission italienne où il chante Avec le temps en français en public.
D'hier et d'aujourd'hui, émission du 10/09/1971, notice descriptive
Résumé : Claude Nougaro .../... Il parle de Léo Ferréde sa violence, en comparant leurs deux chansons sur le mois de mai. .../...
L'invité du dimanche, émission du 10/09/1971, notice descriptive
Résumé : Christophe Izard avec Michel Sardou présente Dalida chante Avec le temps accompagnéeau piano par Guy Motta.
11.09 : La presse, 1884- (Montréal), 11 septembre 1971, Perspectives
• Germain Perron
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
25.09 : Télé-radiomonde, 1962-1985, samedi 25 septembre 1971
• Le calendrier 71-72 de Guy Latraverse
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
??? du 25/09/1971
À bout portant
22 heures
28.09 : La presse, 1884- (Montréal), 28 septembre 1971, Cahier A
• Que les conservatoires nous donnent des musiciens et nous les engagerons
par Claude Gingras
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
L'Humanité Dimanche du 29/09/1971
Léo Ferré
par Candida Le Bris
Septembre et décembre 71 : Enregistrement chez Barclay de l’album La solitude.
Dans La Rue n° 12, daté du 4ème trimestre, est publié le poème La violence et l'ennui.
La rue n°12, 4ème trimestre 1971
Source : Merci à Alain Lochon pour ce partage.
À bout portant, émission du 08/10/1971 , notice descriptive
Titre propre : Léo Ferré
Titre collection : À bout portant
Résumé : Emission consacrée à Léo Ferré qui, à l'occasion d'une tournée en Belgique, a accepté de se laisser filmer et a longuement répondu aux questions de Pierre Wiehn. Les propos de Léo Ferré sont entrecoupés par des extraits de chansons interprétées sur scène lors d'un ou des spectacle(s) en Belgique devant public, et par des images des villes, port et paysages qu'il a traversés pendant sa tournée. A un moment de l'émission, Léo Ferré discute avec un groupe de belges.
- Pendant les entretiens Léo Ferré évoque de nombreux thèmes : la télévision "s'il y a des choses qui vous gênent, vous couperez" ; sa responsabilité en tant qu'artiste "Je ne suis pas les Evangiles" ; la chanson Psaume 151 ; la poésie "une façon de voir la vie" ; les journalistes "il ne veut plus les voir, ils racontent des conneries, ils font trop de mal..." ; son enfance ou comment il chantait dans la rue et plus tard dirigeait des orchestres imaginaires ; Mai 68 ; la faillite du communisme en URSS ; "la connerie : Y'a pas d'espoir, y'a trop de cons..." ; pourquoi il s'en va tout de suite après la dernière chanson du spectacle, malgré les applaudissements et les rappels du public ; le rapport de l'artiste de variétés avec le public "pourquoi il faut qu'on nous chahute, qu'on nous suive dans la rue comme ces comètes vagabondes à qui on irait toucher les cheveux" ; l'agacement qu'il suscite "je dis des choses que d'habitude on ne dit pas".
- Discussion avec des belges : "je me considère comme un intellectuel de gauche... la gauche où c'est ? La gauche c'est une salle d'attente pour le fascisme... Les ouvriers vont peu au spectacle, c'est cher... on n'a pas le droit de chanter dans la rue... (quelqu'un dans l'assemblée ose dire que ça ne rapporte pas de chanter dans la rue et Ferré se met en colère), "Je ne chante pas pour gagner de l'argent... Je ne suis pas assez riche pour donner de l'argent aux ouvriers !... L'argent c'est la liberté, c'est le sourire du désespoir..."
- INTERVIEW par Pierre Wiehn suite : Léo Ferré évoque : "L'amour et la musique, la plus belle drogue du monde" ; le bonheur : "En société le bonheur, que dalle!" ; la solitude ; l'argent (anecdote des places à la Mutualité à 10 francs) ; l'anarchie ; la révolution qu'il faut faire d'abord individuellement (anecdote sur un député de gauche dont Léo Ferré cite le nom mais qui a été rendu inaudible par le réalisateur : "la bourgeoisie jusqu'au bord des yeux") ; la bourgeoisie ; la liberté de la presse et sa chanson "La Cause du peuple" ; la nature ; Monaco ; l'internat chez les bons-pères ; la religion "je préfère le beaujolais fraternellement bu avec un copain..." ; Pépée son chimpanzé (il explique comment il l'a adoptée, l'a aimée et comment elle a été tuée) ; sa misanthropie ; sa misogynie (longue diatribe alternant son amour pour les femmes et sa détestation : il faut aimer les femmes mais savoir les mettre à leur place et quand on a fini de les adorer il faut qu'elles nous foutent la paix !... Il n'y a pas de génie chez les femmes... qu'elles n'emmerdent pas l'artiste !... Je hais certains femmes cultivées, il n'en rentre plus une chez moi !... Ce n'est pas assez intelligent, jamais !... L'intelligence des femmes c'est dans les ovaires ! Les femmes c'est la mère !... il y a des femmes qui sont de grandes salopes et y'en a d'autres qui sont adorables... On est baisé parce qu'on en a besoin...".
- Fin de l'interview avec une évocation de la vieillesse et de la mort.
Extrait : La gauche est une salle d'attente pour le fascisme
11 au 15.10 : Il inaugure la nouvelle série La mémoire courte de 21 h à 22 h 30 dans l’émission Campus, animé depuis 1968 par Michel Lancelot sur Europe 1.
Enregistrement du thème de La solitude, version orchestrale
23.10 : Télé-radiomonde, 1962-1985, samedi 23 octobre 1971
• Que les conservatoires nous donnent des musiciens et nous les engagerons
par Claude Gingras
Source : BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
La Croix-dimanche du Nord du 7 novembre 1971
• Lille - Léo Ferré, le 9 novembre, en soirée à l'Opéra
Variétés
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
À la manière deux, émission du 13/11/1971, notice descriptive
Résumé : Accompagnée et présentée sur scène par Roger Pierre et Jean-Marc Thilbaut, Dalida chante la chanson de Léo Ferré Avec le temps.
??? du ?? novembre 1971
• Léo Ferré : "Je mets du pop dans mon tour de chant ce sera plus amusant"
par Patrice de Nussac
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
22.11 : Journal télévisé de la nuit : À la Mutualité avec les Zoo chante Les Pops.
JT NUIT, émission du 22/11/1971 , notice descriptive
Titre propre : Léo Ferré à la Mutualité
Titre collection : JT NUIT
Résumé : Léo Ferré accompagné par le groupe Les Zoo chante Les Pops sur la scène de la Mutualité.
Le Monde du 24 novembre 1971
• Léo Ferré contesté
Les variétés, par Claude Sarraute
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
Samedi soir, émission du 27/11/1971, notice descriptive
Titre propre : Catherine Sauvage "Avec le temps"
Résumé : Catherine Sauvage chante Avec le temps.
D'hier et d'aujourd'hui, émission du 30/11/1971, notice descriptive
Titre propre : Philippe Clay
Résumé : .../... - DOCUMENT : .../... - Monsieur William (1961) de J.R. Caussimon, musique de Léo Ferré
Émission télévisée italienne. Invité par Edmonda Aldini il chante l’Uomo solo de Pavese
Cesare Pavese - L'Uomo Solo
Muss es sein es muss sein
Sortie de l’album La solitude.
La solitude – Les albatros – Ton style – Faîtes l’amour- À mon enterrement – Les Pops – Tu ne dis jamais rien – Dans les nights – Le conditionnel de variété
Paroles et musique de Léo Ferré.
Barclay 80 449 U
Album La solitudeSource : xsilence.net
Femmes d'aujourd'hui de ?? décembre 1971
• Chanson française
par Angèle Guller
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
Le Monde libertaire de décembre 1971
• Les chiens perdus et l'insurection - Léo Ferré
par Françoise Travelet
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
Pilote du 16 décembre 1971
• Les grandes gueules de Pilote
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
Ici-Paris du 21 au 27 décembre 1971
• "Pas touche !" Léo Ferré déteste qu'on le tripote
par Vincent Real
Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage
Télé dimanche, émission du 26/12/1971, notice descriptive
Titre propre : Dalida "Avec le temps"
Résumé : Dalida chante Avec le temps avec les larmes aux yeux lors des appaludissements du public.
Politique Hebdo du 30/12/1971
En avant la zizique... et par ici les gros sous
par Louis-Jean Calvet
Extra (fin 1971)
Ferré...
par Roger Frey
Campus 30 40 50, émission de Michel Lancelot avec : Guy Bontempelli, Claude Nougaro, Léo Ferré, Le chien de Lancelot et Michel Lancelot...
Parution de Poète... vos papiers aux éditions de La Table Ronde