1949

Diffusions radiophoniques

Les châteaux
Georges Ribemont-Dessaignes / Léo Ferré
16 octobre 1949 - Léo Ferré piano

La clef
Léo Ferré
30 octobre 1949 - Léo Ferré piano

Le fleuve aux amants
Léo Ferré
6 novembre 1949 - Léo Ferré piano


Passage dans de nombreux cabarets

Léo Ferré, Le Monde du 09/03/1949
Fichier PDF Le Monde du 09/03/1949
• "Chanson que tout cela, mais..."
Variétés, Henry Magnan
À propos du passage de Léo Ferrey (sic) au Quod Libet...

Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage

Les assassins

Après la fermeture forcée du Quod Libet, il chante au petit restaurant Les assassins, rue Jacob, dirigé par Jacques Jordan. C’est là qu’il lance Monsieur William.


Daniel Gélin raconte :

Malgré mon goût pour la convivialité, j'avais besoin de plages de solitude. C'est ainsi que, seul, j'eus une révélation qui restera pour moi l'une des plus importantes de cette période.

J'allais écouter Léo Ferré dans un cabaret minuscule. J'adorais ses chansons et sa musique. Il était très différent des autres et ne se mêlait pas à ces groupes d'intellectuels.

Tout me fascinait en lui, et notamment l'harmonie totale entre ses mélodies et ses paroles, un peu "amères" comme il se devait, mais d'une tendresse énorme pour tout le monde.

Son physique était ingrat, ses yeux clignotaient derrière ses lunettes de myope, il avait des tics, une voix mal assurée, mais il me comblait de bonheur. Il m'avait repéré, il savait que je l'écoutais. Je connaissais les paroles de ses chansons par cœur. C'est lui qui fit la première belle chanson sur le Quartier.

Il n'était pas apprécié à sa juste valeur, il était plus que maladroit et dépourvu du charme à la mode. D'ailleurs, il ne faisait rien pour plaire, il n'était soucieux que de son art et revendiquait sa tendre anarchie. Au fond, nous étions sur la même longueur d'onde. Plus tard, dans un petit restaurant situé au bout de la rue Saint-Benoît, aux Assassins, Léo imperturbable chantait au milieu des conversations animées et des bruits divers. Seul à ma table, je l'écoutais :

"L'île Saint-Louis en ayant marre
D'être amarrée au bout du quai
Elle avait rompu ses amarres
Ayant envie de naviguer"
.../...

"J'habite à Saint-Germain-des-Prés
Et chaque soir j'ai rendez-vous
Avec Verlaine"
.../...

"Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l'horreur la tête dans les îles
Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux"
.../...


Décembre 1949

Léo Ferré, Une semaine de Paris du 7 au 13 décembre 1949
Fichier PDF Une semaine de Paris du 7 au 13 décembre
• Milord l'Arsouille - Francis claude et Léo Ferré

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Léo Ferré, Radio 49 du 08/12/1949
Fichier PDF Radio 49 du 08/12/1949
• Léo Ferret chante pour les assassins

Source : Merci à Jacques Layani pour ce partage


L’Écluse

Entre les deux guerres, un M. Dussart ouvre un bistrot de mariniers, fréquenté par les mariniers et les scaphandriers de la région parisienne. Ce fait justifiait une partie de la décoration de la salle du cabaret L'Écluse, à partir de 1951 : le scaphandrier, au fond de la salle en fond de scène, une bâche vert vif ornée d'une bouée et d'un filet de pêche pour couvrir le mur du fond.

En 1949, René Legueltel prend possession des lieux pour y ouvrir un café, le café de l’Écluse.

Léo Ferré figure dans le premier programme du café de l’Écluse, quai des Grands Augustins, alors dirigé par René Legueltel, en compagnie de Marc et André, Léo Noël… une aventure qui ne dure que quelques mois.

L’Écluse
Tu te rappelles c’est moi l’ordure - Extrait de « Et... Basta !

René Legueltel, ancien comédien ouvre en 1956 un cabaret rue de Seine à Paris : La Galerie 55. Il en fait d’abord un théâtre, qui devient cabaret quinze jours plus tard. Le spectacle est plus tourné vers les numéros de diseurs ou de comédiens que vers la chanson (« pour la chanson, je suis trop difficile », avoue le patron).

Le patron de la Galerie 55 est parfois jaloux de ses artistes et n’hésite pas à leur proposer ses propres textes : « J’ai souffert de ses prétentions d’écriture, relate Jacques Delord. Il voulait réécrire le texte de mon numéro des cordes. Ce qu’il me proposait était verbeux, pseudo-littéraire. Je ne savais pas comment lui faire comprendre que son texte ne me convenait pas du tout. »

Cette jalousie « créative » se double d’une jalousie commerciale : Legueltel n’a pas digéré l’épisode de l’Écluse et une certaine rivalité s’instaura entre les deux établissements. Si l’on passait dans l’un, impossible de passer dans l’autre. Marie-Thérèse Orain en témoigne : « Legueltel m’avait dit, si tu passes à l'Écluse, tu ne passes pas chez moi. »

Léo Ferré sur la scène de l’Écluse
Les chansons
  • Saint-Germain-des-Près
  • Elle tourne… la terre
  • Paris-taxi *

* Chanson interprétée par Zizi Jeammaire pour un court métrage « Paris-taxi » d’Édouard Logereau
Source : livre de Jacques Layani "Les chemins de Léo Ferré"

Paris-taxi

Reportage : 16 minutes 17.
Scénario et textes de Jean-Georges Pierret.
Images de Jacques Lang.
Commentateur, Pierre Dac.
Musique et chansons de Léo Ferré.
La chanson Paris-Taxi est interprétée par Jacqueline François, Éditions Regia.

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